"J’ai agi dans l’intérêt de mes clients"
- Le laboratoire m'attaque pour violation du secret de l'instruction et du secret médical. Je suis poursuivie pour des propos tenus à des journalistes du Parisien et du Figaro en novembre 2002. C'est à cette époque que le docteur Marc Girard, expert en santé publique, a rendu un rapport qui établissait que les laboratoires avaient dissimulé au public l'existence d'effets indésirables liés à cette vaccination. Les journalistes se sont tout naturellement tournés vers moi pour commenter ce rapport. Ce que j'ai fait en mon âme et conscience. J'ai agi dans l'intérêt de mes clients. Je n'ai en aucun cas divulgué le rapport d'expertise. Il m'est également reproché d'avoir raconté sur " La Cinq " comment les laboratoires avait fait pression sur le juge d'instruction pour qu'il dessaisisse l'expert. Marc Girard inquiétait les laboratoires. C'est un expert connu pour son indépendance et sa probité.
Quelque deux mille personnes en France s'estiment victimes du vaccin. 250 d'entre eux vous ont confié leur dossier…
- Toutes ces personnes sont convaincues qu'il existe un lien de cause à effet entre la vaccination contre l'hépatite B et la survenue d'une sclérose en plaque ou d'une maladie de dégénérescence des neurones ayant entraîné une paralysie partielle ou totale, quelque fois même la mort. Les généralistes souvent sont troublés. Ils admettent en privé qu'il y a de fortes chances pour que ce vaccin-là soit en cause. Mais ils refusent d'exprimer publiquement leurs doutes. Pour l'instant, on a obtenu gain de cause deux fois devant le Conseil d'Etat, c'est à dire devant le tribunal administratif, pour deux fonctionnaires ayant eu l'obligation de se faire vacciner dans le cadre de leur travail. J'espère que le Conseil d'Etat poursuivra dans cette voie et que les juges civils feront la même chose pour ceux qui se sont fait vacciner volontairement en suivant les recommandations de la campagne de vaccination. Et aussi pour les enfants qui ont été vaccinés dans les écoles. Toutes les personnes qui sont venues me voir racontent la même histoire. Ils se sont fait vacciner en toute confiance, avec l'impression de faire leur devoir civique. Ils ont cru qu'il y avait urgence alors qu'il a été prouvé que la France est un pays de faible endémie en matière d'hépatite B et que le virus ne se transmet pas par la salive, contrairement à ce qu'on a voulu faire croire, mais par les sécrétions sexuelles et le sang.
Quelle est la prochaine étape dans cette affaire ?
- Je vais saisir la Cour européenne des Droits de l'homme. Le 23 février, un arrêt de la Cour de cassation a rejeté la demande d'une petite fille vaccinée à l'école à 12 ans et qui a déclenché une sclérose en plaques. Sa sœur, vaccinée de manière obligatoire dans une école d'infirmière, est indemnisée à vie par le ministère de la santé. Il y a rupture de l'égalité des citoyens devant la justice.
Propos recueillis Anne Crignon (le vendredi 23 mars 2007)